You stay and forget where the heart is
Someday if ever you love me you'd say it's okay
Allongée sur le parquet de ma salle de danse, je respire calmement, ne pensant à rien. Une nouvelle fois, je consulte ma montre. 20h47 et toujours pas de signe de Zayn. Je soupire et me redresse. J'ai suivi toutes ses consignes.. Je suis allée au restaurant, J'ai caché discrètement ma nourriture dans une serviette et tout le monde est tombé dans le panneau. A 20h00 tapante, je suis remontée dans ma chambre, prétextant une forte fatigue, je me suis enfermée à clé et je me suis préparée. Ayant besoin de me relaxer, j'ai d'abord été tentée par l'idée de lire un livre.. Mais me rendant compte que je lisais la même page depuis cinq bonnes minutes, j'ai aussi sec refermé le bouquin pour finalement retourner dans la salle de danse. Cette endroit m'est si familier.. Il est si.. Moi. Il est Moi. Tout dans cet endroit me représente : Les fissures au niveau du parquet, la luminosité indéniable, la fluidité de la toile des rideaux or, le morceau de miroir cassé.. Chaque petit détail représente une petite partie de ma vie ou bien l'un de mes traits de caractère. Rien de bien important mais qu'y compte pourtant tellement pour moi. Je regarde à nouveau ma montre. 20H49. J'ai secrètement espéré que Zayn, galant, arrive un peu plus tôt.. A dire vrai, je n'ai pas espéré cela uniquement par galanterie, mais également parce que je savais que chaque seconde passée me rapprochant de l'heure fatidique me consumerait dans un stress indéniable. 20H50, mon c½ur bat fort et ma respiration devient éradique. J'ai l'impression que je suis en train de brûler de l'intérieur tant l'attente devient insupportable. Oui, je dois me l'avouer.. Je suis impatiente à l'idée de passer cette soirée hors de cette prison. Plus encore : J'ai hâte de revoir Zayn. Zayn, Zayn, Zayn.. Zayn et sa foutu joie de vivre. Comment ce mec peut-il toujours avoir son putain de sourire collé aux lèvres en passant ses journées dans un centre de désintoxication et côtoyer des malades, alcooliques, drogués et bien plus encore ? Et pire que tout.. Comment ce mec qui sourie tout le temps peut-il ME faire sourire aussi facilement ? Non pas qui l'idée de sourire ne me réjouisse pas.. Au contraire, cela prouve que je vais mieux et que je ne passerai pas les dix prochaines années en cure.. Mais.. Bizarrement, je me sent presque coupable d'aller mieux si rapidement. J'ai inquiété tellement de gens.. Mon grand père vient de dépenser toutes ses économies pour m'envoyer dans ce centre, je l'ai blessé, j'ai perdue les seules personnes qui me tenait réellement à c½ur, et pourtant.. Et pourtant, je sourie. Et tout ça grâce à un abruti fini. Doux Jésus.. Pour la dernière fois, je consulte ma montre. Cette dernière affiche 20h58. Dans un soupir, je me hisse sur mes deux pieds, défroisse ma robe et sort de la salle, prenant bien garde à la refermer derrière moi. Alors que je donne un dernier tour de clé dans la porte, j'entends deux cognements. Je me tourne en direction de la baie vitrée et m'y précipite. Je tire les rideaux. Un sourire étire mon visage. J'ouvre aussi sec à Zayn. Il dépose un rapide baisé sur ma joue, me prend la main et m'entraîne vers la terrasse. Je me laisse faire, toujours le sourire scotché aux lèvres. Il s'approche un peu de moi et me murmure quelques mots :
« Tu as confiance en moi ? »
Je secoue la tête négativement. Il rigole légèrement, plissant un peu les yeux.
« Dommage. Parce que, que tu le veuille ou non, il va bien falloir que tu ai confiance en moi, ce soir. »
Je déglutit bruyamment. N'ayant pas lâché ma main, il m'entraîne vers la balustrade. De sa main libre, il attrape quelque chose que je ne peux apercevoir pour le moment, le fais légèrement grincer contre la pierre jusqu'à ce qu'il le cale. Puis, d'une pression des doigts, il m'invite à m'avancer.
« Désolée ma belle, mais il va falloir que tu escalades la rampe. »
Je me tourne vers lui et lui lance un regard paniqué.
« Allez, tout va bien se passer. »
Je lui lance à nouveau un regard, cette fois ci, empli de sous-entendus. Il soupire et s'avance.
« J'ai compris. J'y vais en premier, comme ça, si l'échelle ne tient pas et que je crève, tu auras quand même la vie sauve. Mais si je meurs, tu auras ma mort sur la conscience, dit-il avec une pointe d'humour ! »
Il agrippe la pierre fermement la pierre de sa main gauche et pousse de toute ses forces sur sa main droite, jusqu'à ce qu'il se retrouve accroupi sur le balcon. Avec une agilité presque féline, il se retrouve de l'autre côté de la barrière. Il décale les pieds lentement de gauche à droite, avec un certain savoir faire, puis finis par les poser sur la premières marches de l'échelle. Inquiète, je me précipite rapidement vers celle ci et la tien fermement. Il me jette un regard amusé et descend lentement mais sûrement. L'échelle ne contient que peu de marches, le balcon n'étant lui même pas très haut.. Mais c'est assez pour m'effrayer. Prenant mon courage à deux mains, je répète les mêmes gestes que mon ami, faisant bien attention à ne jamais regarder un bas. Une poignée de secondes plus tard, je suis en bas, seine et sauve. Je souris fébrilement, heureuse de mon exploit. Je réajuste rapidement mon unique vêtement et replace vulgairement l'une de mes mèches blondes derrière mon oreille. Finalement, nous nous dirigeons ensemble vers une destination qui m'est encore totalement inconnue. Zayn est légèrement devant moi. J'en profite pour reluquer sa tenue sans gènes. Il porte un tee shirt en col en V blanc et un pantalon en toile noir. Il semble avoir délaissé toute trace de « playboy attitude » pour la soirée. Il s'arrête brusquement et je manque de me prendre son épaule de plein fouet. Il se tourne vers moi, m'attrape ma main droite et me fait légèrement pivoter jusqu'à ce je me retrouve dos à lui. Il place ses deux mains sur mes yeux, et, d'une légère pression, m'incite à avancer. Effrayée, mon c½ur bat à tout rompre et mes mains deviennent moites. Nous parcourons plusieurs mètres dans cette position, puis, il me fait m'arrêter. Il détache ses mains de mes yeux tout en m'ordonnant de les garder fermés, puis, délicatement, il fait courir la pulpe de ses doigts le long de ma nuque, de mes épaules, de ma colonne vertébrale, de mes fesses, de l'arrière de ma cuisse, de mon tendon gauche pour finalement attraper fermement ma cheville. Je sursaute sous la brusquerie de son geste mais me laisse faire. Il détache lentement les lanières de ma chaussure puis me l'enlève. Il répète le même geste avec mon autre chaussure par la suite. Il place mes chaussures dans l'une de mes mains, replace se doigts devant mes yeux et me fait avancer. Après quelques secondes à m'enfoncer des cailloux dans la cher, mes pieds semblent comme toucher la plus douce toile au monde. Du sable. Nous marchons sur du sable. Alors que mes pieds s'y enfoncent, mon ami m'ordonne de m'y arrêter. Enfin, délicatement, il enlève ses mains de sur mes yeux et m'autorise à les ouvrir. Du sable. Des arbres. Des rochers. De l'eau.. L'endroit est sublime. Le derniers rayons de soleil donnent des reflets de toutes les couleurs au lac, dégageant ainsi une atmosphère apaisante.. Le sable, bien que sombre et rocailleux, me rappelle aisément mes étés à la plage, en France.. Quelques arbres sont placés par ci, par ça, créant des ombres étranges mais agréables à la vision. Au loin, le soleil se couche et rend l'instant tout simplement parfait. D'un geste de la main, Zayn me montre un petit espace qu'il semble avoir aménagé spécialement pour l'occasion. Deux chandeliers sont posés en équilibre sur une nappe au sol. Sur le côté, il y a un petit panier en osier fermé. Je souris fébrilement. C'est stupide, enfantin, mais adorable. Je lui lance un sourire de remerciement puis m'avance vers l'endroit. Il passe une main dans mon dos, me contourne et s'assoie sur la nappe en tissue. Je le suis dans son mouvement. J'attrape mon carnet dans la poche de ma veste, mon stylo et écris. Je lui tend le bout de papier.
« Tu sais qu'il y a des tables, hein ?
Oui, mais je suis un grand romantique dans l'âme, dit-il en me jetant un sourire éblouissant. »
Il me rend le papier, j'en profite pour écrire à nouveau.
« C'est pas comme si on était ensemble. Alors, que manges-t-on ? »
Il me sourit.
« - C'est un truc que j'ai préparé tout l'après midi.. J'espère que tu vas aimer. C'est une recette maison à base de poivrons et de poulet. »
Il redresse la tête.
« Tu aimes le poulet, au moins ? »
Je hoche la tête positivement en lui souriant.
Il sort du sac un tupperware et l'ouvre. Il dispose ensuite deux assiettes sur la nappe et vide le contenue de tupperware dessus. Il me tend mes couverts et range la boîte dans le sac.
« A toi l'honneur. »
Je le regarde puis fini par avaler une première boucher. Son repas est délicieusement épicé. Je lui souris et lui tend le papier.

« C'est délicieux. Vraiment. »
Il me sourit et commence à manger à son tour. Au bout de quelques minutes de silence, il engage la conversation.
« C'est quoi ta couleur préférée ? »
Je le regarde intensément.
« Pourquoi tu veux savoir ça ?
Parce que ça m'interesse.
Le gris.
Ton film préféré ?
Into The Wild, Black Swan, Jeu D'enfants et.. Grease. »
Il me sourit.
« Tu t'entendrais bien avec Louis, toi.
Qui ?
Un ami. Ton animal préféré ?
Rigoles pas.. Mais j'ai toujours eu une obsession pour les hyènes. »
Il pouffe. Je lui donne un coup sur l'épaule.
« Eeeeeeh. Je t'avais dis de pas rire !
T'es vraiment bizarre, toi.. Tu es.. Différente. C'est une bonne chose. »
Je lui souris et continu à manger.
« Ton top trois de groupes favoris ?
1 : The Fray, 2 : Coldplay, 3 : The Beatles.
Le jour et le mois de ta naissance ?
24 Décembre.
Comme Louis.
Ah.
Ton sport favoris ?
Danse.
Ton réseau social préféré ?
Twitter.
Ton parfum de glace préféré ?
Vanille. »
Nous avons continué ainsi toute la soirée, éclairés par des bougies. Il ne m'a pas laissé une seule fois l'occasion de lui poser des questions sur lui. A une heure du matin, alors que je commençai à m'endormir, Zayn m'a rappelé à l'ordre.
« Angel.. On va y aller, tu t'endors. »
Il range tout dans le sac alors que je me redresse et époussette ta robe. Il se tourne vers moi et me souris.
« Tu as passé un bonne soirée ?
Très. »
Il éteins la bougie et nous commençons à marcher, laissant le sac derrière nous.
« Je reviendrai le chercher après. Angel.. Quand est-ce que tu sortiras ? »
Je pince les lèvres et hausse les épaules.
« Aucunes idées. »
Il soupire. Nous arrivons en bas du bâtiment.
« Pourquoi ?
J'aurai aimé te présenter à mes amis. »
Je m'arrête et me tourne vers lui.

« Je préfère pas.
Pourquoi ?
Ne t'attache pas à moi, d'accord ? On ne doit pas être amis. »
Sans lui laisser le temps de répondre, je grimpe à l'échelle et m'engouffre dans ma chambre.

1D-00, Posté le mercredi 05 décembre 2012 08:53
pour qu'elle raison ne veut telle pas
que zayn s'attache trop a elle
je crois que c trop tard pour sa